Les autorités algériennes ont réagi avec fermeté aux appels à la démocratie et à la justice sociale qui se sont multipliés ces derniers jours sur les réseaux sociaux. Plusieurs dizaines d’activistes, citoyens et internautes ont été arrêtés après avoir partagé massivement le hashtag #مانيش_راضيDz le 20 décembre dernier. Ces appels exprimaient un cri de détresse collectif en faveur d’une Algérie meilleure, fondée sur des principes de justice sociale, des institutions politiques légitimes et une répartition équitable des richesses.
Les messages qui ont circulé sur les réseaux sociaux étaient empreints de paix, d’espoir, de fraternité et de volonté de changement. Ils réclamaient une transition démocratique et un mode de gouvernance plus équitable. Pourtant, nombre de ces voix ont été réduites au silence, leurs auteurs arrêtés chez eux par les forces de sécurité. Plusieurs des personnes interpellées sont toujours en garde à vue et pourraient être présentées devant les tribunaux pour une éventuelle mise en détention provisoire.
Cette réponse brutale des autorités est profondément préoccupante, car elle illustre le refus du pouvoir algérien d’écouter ou de dialoguer avec ses citoyens. En étouffant ces appels légitimes, le régime envoie un signal inquiétant, renforçant le climat de répression et d’incertitude.
À l’approche de 2025, année marquée par des défis géopolitiques et économiques mondiaux majeurs, cette posture répressive risque d’aggraver les tensions internes en Algérie. Plutôt que de répondre par la coercition, les autorités gagneraient à entendre ces revendications, qui traduisent l’aspiration de nombreux Algériens à vivre dans un pays démocratique et juste, où la richesse nationale bénéficie équitablement à tous.
Ces arrestations mettent en lumière l’urgence d’un dialogue national sincère et inclusif, seule voie pour éviter un futur marqué par davantage de divisions et d’instabilité.
En conclusion, le régime algérien, sous la direction du président Tebboune, semble avoir utilisé le défilé militaire du 1er novembre comme un message subtil mais puissant adressé à la population. Derrière la célébration officielle, la démonstration de force militaire a été perçue par beaucoup comme un avertissement tacite, rappelant que toute tentative de contestation pourrait être fermement réprimée.
Ce silence qui s’étend aujourd’hui parmi la population témoigne d’un climat de crainte et de résignation, où l’expression des aspirations démocratiques et sociales se heurte à un mur de répression et d’intimidation. Il est crucial que ce silence ne devienne pas un frein aux espoirs d’une Algérie plus juste, portée par une gouvernance légitime et une véritable écoute des revendications de ses citoyens. Le véritable défi pour le régime est de remplacer la peur par le dialogue et de transformer la démonstration de force en une démonstration de volonté politique pour répondre aux attentes légitimes du peuple algérien.