Depuis le 7 octobre dernier, Gaza est plongée dans un cycle de violence sans précédent, où les civils se retrouvent en première ligne des attaques israéliennes. Parmi les cibles récurrentes de cette offensive, les écoles qui abritent des familles palestiniennes déplacées à la recherche d’un refuge après la destruction de leurs maisons. Au cours des dix derniers jours, l’armée israélienne a bombardé sept écoles dans la bande de Gaza, causant la mort de plus de 179 personnes, parmi lesquelles de nombreux enfants, femmes et personnes âgées.
Le 10 août, la tragédie a frappé de nouveau avec le bombardement de l’école « Al-Tabeen » dans le quartier d’Al-Daraj à Gaza. Plus de 100 personnes y ont perdu la vie, et des dizaines d’autres ont été blessées. Le gouvernement de Gaza a dénoncé ce massacre, qualifiant l’attaque d’acte barbare visant des civils sans défense. L’armée israélienne a reconnu l’attaque, justifiant ce bombardement en affirmant que l’école était utilisée par des éléments de Hamas pour orchestrer des attaques contre Israël. Cette justification a été vivement rejetée par le Hamas, qui accuse Israël d’inventer des prétextes pour justifier des crimes de guerre contre des civils.
Deux jours plus tôt, le 8 août, les écoles « Al-Zahraa » et « Abd Al-Fattah Hammoud » situées dans le quartier d’Al-Tuffah à Gaza ont été la cible d’attaques israéliennes. Dix-sept Palestiniens ont été tués, et des dizaines d’autres blessés, dont des enfants. L’armée israélienne a de nouveau affirmé que ces écoles servaient de refuge à des combattants du Hamas, une affirmation fermement rejetée par le Hamas, qui y voit une volonté délibérée de semer la terreur parmi la population civile.
Le 4 août, les écoles « Hassan Salama » et « Al-Nasr » ont subi le même sort. Trente Palestiniens ont été tués dans ces bombardements, et de nombreux autres ont été grièvement blessés. Le lendemain, l’armée israélienne a affirmé avoir éliminé un commandant du Hamas lors de ces attaques. Le Hamas, de son côté, a dénoncé ces frappes comme faisant partie d’une campagne d’extermination visant à éradiquer les civils palestiniens.
La violence ne s’arrête pas là. Le 3 août, l’école « Hamama » dans le quartier de Sheikh Radwan a été bombardée, entraînant la mort de 17 personnes, dont des enfants et des femmes. L’armée israélienne a justifié cette attaque en prétendant que l’école servait de centre de commandement pour le Hamas, une affirmation réfutée par le Hamas, qui accuse Israël de mensonges flagrants pour couvrir des crimes contre des civils.
Enfin, le 1er août, l’école « Dalal Al-Mughrabi » a été attaquée dans le quartier de Shuja’iyya, à l’est de Gaza. Quinze Palestiniens ont perdu la vie dans ce bombardement, dont deux enfants. L’armée israélienne a admis avoir mené cette attaque, affirmant une fois de plus qu’elle visait des combattants du Hamas.
Selon le dernier rapport du bureau des médias du gouvernement à Gaza, l’armée israélienne a ciblé plus de 172 centres d’hébergement à Gaza depuis le début des hostilités, dont des écoles, des hôpitaux, des lieux de culte et des centres culturels.
Rami Abdu, président de l’Observatoire Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme, a dénoncé ces attaques comme des massacres injustifiables, soulignant que les allégations israéliennes de cibles militaires manquent de preuves et de transparence. Il appelle la communauté internationale à intervenir pour mettre fin à ce carnage.
Malgré les appels internationaux au cessez-le-feu et les décisions des Nations Unies, Israël poursuit sa guerre, causant chaque jour davantage de pertes humaines et aggravant la crise humanitaire à Gaza.