Ce mercredi 1er mai 2024, la Journée internationale du travail a été célébrée au Maroc dans un contexte marqué par une forte mobilisation sociale. Des milliers de travailleurs de divers secteurs ont pris part aux manifestations organisées par les centrales syndicales à travers le pays, exprimant leurs préoccupations et leurs revendications.
Casablanca : épicentre de la mobilisation
A Casablanca, le boulevard des FAR, où se trouve le siège de l’Union marocaine du travail (UMT), était noir de monde dès les premières heures de la matinée. Les manifestants, brandissant des banderoles et scandant des slogans, ont exprimé leur ras-le-bol face à la dégradation du pouvoir d’achat, à la hausse des prix des produits de première nécessité et aux conditions de travail parfois précaires.
Discours de Moukharik : entre bilan et perspectives
Dans son allocution, le secrétaire général de l’UMT, Miloudi Moukharik, a dressé un bilan des réalisations obtenues au cours de l’année écoulée, notamment en matière d’augmentation des salaires dans le secteur public et privé. Il a toutefois souligné que ces avancées ne sont pas suffisantes et qu’il est nécessaire de poursuivre la lutte pour l’amélioration du niveau de vie des travailleurs et la satisfaction de leurs droits légitimes.
El Guergarat : une première symbolique
Cette année, la Journée internationale du travail a été marquée par une première historique : la célébration de la fête du Travail à El Guergarat, poste-frontière situé dans le Sahara marocain. Cette manifestation, organisée par un syndicat de chauffeurs et professionnels du transport international, a été un message politique fort réaffirmant la marocanité du Sahara.
Dialogue social : avancées mais attentes non comblées
Moukharik a également évoqué les discussions entamées en mars dernier entre les syndicats et le gouvernement, les qualifiant de « dialogues marathoniens et difficiles ». Si ces discussions ont permis d’aboutir à des avancées significatives en matière de salaires, le secrétaire général de l’UMT a admis que les résultats obtenus ne répondent pas encore pleinement aux attentes des travailleurs.
En conclusion, la Journée internationale du travail au Maroc a été l’occasion d’une forte mobilisation sociale et d’une expression claire des revendications des travailleurs. Si des progrès ont été réalisés, il reste encore beaucoup à faire pour répondre aux aspirations légitimes de la classe ouvrière marocaine.