Malgré une participation décevante aux Jeux Olympiques de Paris, les athlètes marocains seront généreusement récompensés par la Commission olympique marocaine, présidée par Faïçal Laraïchi. En effet, même en l’absence de médailles, des primes s’élevant à plusieurs millions de dirhams seront distribuées à tous les participants.
Les médaillés d’or se verront attribuer une somme de 2 millions de dirhams, tandis que les détenteurs de médailles d’argent et de bronze recevront respectivement 1,25 million et 750 000 dirhams. Pour les sports collectifs, les primes sont également alléchantes : les membres des équipes victorieuses recevront jusqu’à 1 million de dirhams chacun pour une médaille d’or, 750 000 dirhams pour une médaille d’argent et 500 000 dirhams pour une médaille de bronze.
Mais ce n’est pas tout : même les athlètes classés quatrième ou cinquième dans leur discipline, sans podium à la clé, bénéficieront de primes conséquentes. Un athlète individuel classé quatrième recevra ainsi 300 000 dirhams, tandis que ceux classés cinquième empocheront 275 000 dirhams. Les équipes, quant à elles, recevront des montants proportionnels à leur taille, allant de 200 000 à 150 000 dirhams pour les quatrièmes places, et de 183 000 à 138 000 dirhams pour les cinquièmes places.
Cette distribution massive de primes, même pour des performances en deçà des attentes, pose question. Le Maroc semble ainsi distribuer des sommes importantes « à droite et à gauche », y compris à ceux qui ne ramènent aucune médaille. Faut-il y voir une stratégie d’encouragement visant à motiver les athlètes pour les compétitions futures, ou une mauvaise gestion des deniers publics dans un contexte où les résultats sont loin d’être à la hauteur des investissements ? La question mérite d’être posée, alors que le pays continue à investir des millions de dirhams sans retour tangible en termes de médailles olympiques.