La récente augmentation des prix de la viande ovine, constatée dans les abattoirs de Casablanca, suscite une colère grandissante parmi les citoyens. Selon les données de Casa Prestations pour la semaine du 20 novembre 2024, le prix indicatif du kilogramme de viande ovine a bondi de 7 dirhams, atteignant désormais près de 120 DH/kg, marquant une nouvelle pression sur le pouvoir d’achat des ménages.
Des voix appellent au boycott
Face à cette flambée des prix, des voix commencent à s’élever pour réclamer des actions concrètes. Plusieurs citoyens appellent déjà au boycott de la viande ovine, estimant que cette hausse est injustifiée et inacceptable. « Nous ne pouvons plus supporter cette inflation galopante. La viande, un aliment de base pour beaucoup, devient un luxe inaccessible », s’indignent des consommateurs. Ces appels au boycott, qui circulent sur les réseaux sociaux, reflètent une exaspération collective face à l’incapacité des autorités à maîtriser les coûts.
Les importations de viandes rouges : une solution insuffisante ?
Pour tenter de contenir la hausse des prix des viandes rouges, le gouvernement a déjà traité des demandes d’importation portant sur 10.000 tonnes de viandes fraîches ou congelées, a annoncé Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement. Cependant, cette mesure semble avoir un impact limité, car les prix continuent de grimper pour certaines catégories, comme la viande ovine, malgré une stabilité observée sur les viandes bovines (91 à 93 DH/kg).
Une lueur d’espoir sur le marché des légumes
Dans un contexte de hausse des prix de la viande, le marché des légumes apporte une légère accalmie. Cette semaine, les tomates, les oignons et les courgettes ont enregistré une baisse significative, se vendant à 4 DH/kg, 2,50 DH/kg et 5,50 DH/kg respectivement. D’autres produits comme les aubergines et les concombres ont également vu leurs prix reculer de 0,5 à 1 DH/kg. Cette tendance à la baisse est accueillie favorablement par les ménages, bien qu’elle n’atténue pas l’impact des hausses dans d’autres secteurs.
Une relative stabilité pour les fruits
Du côté des fruits, la situation est marquée par une stabilité générale. Les avocats, bananes et pommes locales maintiennent leurs prix respectifs de 17 DH/kg, 7,50 DH/kg et 9 DH/kg. Les oranges restent sous la barre des 5 DH/kg, mais une légère hausse a été observée pour les grenades, désormais autour de 4,20 DH/kg.
L’exaspération des citoyens face à des hausses successives
Alors que certains prix de gros des légumes et fruits apportent un soulagement temporaire, la hausse des prix de la viande ovine constitue un fardeau supplémentaire pour les consommateurs. Avec un kilogramme de viande avoisinant les 120 DH, de nombreuses familles considèrent qu’il est désormais impossible d’intégrer cet aliment dans leur quotidien. Les appels à des solutions structurelles se multiplient pour éviter que cette situation ne dégénère davantage.
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