Le siège de l’ONG danoise Global Aktion, basée à Copenhague et proche du Polisario, a été la cible d’un incendie criminel le dimanche 12 janvier. Cet acte a immédiatement été interprété par le Polisario et plusieurs médias algériens comme une opération orchestrée par le Maroc, bien qu’aucune preuve ne soit encore disponible. La police danoise a ouvert une enquête pour élucider les circonstances de cet incident.
Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, Global Aktion a confirmé que ses bureaux avaient été incendiés et que des graffitis anti-Sahara avaient été retrouvés sur les lieux. Selon l’association, il s’agirait d’« une attaque à motivation politique visant à museler [leurs] critiques envers l’occupation marocaine ». Les mots « Maroc » et « stop soutenir » ont été identifiés sur les murs, bien que certaines parties des inscriptions soient illisibles, selon un média danois. Un responsable de l’ONG a également déclaré que l’incendie aurait été provoqué par une bombe incendiaire lancée à travers une fenêtre.
Sans attendre les conclusions de l’enquête en cours, le Polisario a immédiatement accusé le Maroc d’être à l’origine de cet acte. Omar Mansour, représentant du Polisario en Europe, a condamné ce qu’il a qualifié d’attaque contre « les valeurs de justice, de liberté et de solidarité internationale ». Il a également appelé la communauté internationale à dénoncer cet acte et à tenir le Maroc pour responsable d’une supposée « campagne systématique de répression et d’intimidation ».
Cependant, quelques heures plus tôt, l’agence officielle du Polisario, SPS, semblait plus prudente, évoquant seulement la possibilité d’une implication d’« organisations marocaines ».
Contrairement à la prudence initiale du Polisario, la presse algérienne n’a pas hésité à incriminer le Maroc. Des titres comme « Attaque terroriste contre l’organisation Aktion pro-sahraouie : Le Maroc au banc des accusés » reflètent une prise de position catégorique, en dépit de l’absence de preuves tangibles.
En l’absence de conclusions officielles de l’enquête menée par la police danoise, les accusations précipitées du Polisario et de ses alliés contre le Maroc reflètent une stratégie bien connue, souvent relayée par l’Algérie, consistant à blâmer systématiquement le Royaume pour tout ce qui leur est défavorable. Les Marocains, désormais habitués à ces accusations répétées et infondées, constatent que, dans l’imaginaire de leurs voisins algériens, tout ce qui ne fonctionne pas en Algérie, y compris la mauvaise gestion interne du pays, est imputé au Maroc. Cette rhétorique, loin de contribuer à la résolution des problèmes ou à un dialogue apaisé, ne fait qu’exacerber les tensions inutiles et détourne l’attention des véritables enjeux. Il est donc crucial d’attendre les conclusions des autorités compétentes avant de succomber à des interprétations biaisées.
Le Maroc, fidèle à sa tradition de dialogue et de coopération, a toujours privilégié la force de sa diplomatie incontestable pour résoudre les différends, en s’appuyant sur des principes de paix et de respect mutuel. Jamais le Royaume n’a eu recours à la violence, car il croit fermement que la stabilité et la justice passent par des solutions concertées et pacifiques.
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