La justice a prononcé des peines particulièrement sévères à l’encontre des auteurs des troubles graves survenus lors des récentes manifestations du mouvement « Gen Z » dans la région de Souss-Massa, la plus touchée du pays. Cette région a connu des incidents mortels et des actes inédits, dont l’attaque d’un poste de gendarmerie.
À Kliâa, les condamnations ont atteint un total d’environ 160 années de prison pour une trentaine de prévenus, reconnus coupables de destructions et de violences lors d’affrontements avec les forces de l’ordre. Dans le reste de la région d’Agadir, la cour d’appel a alourdi le ton en infligeant un total de 260 années d’emprisonnement contre 33 personnes impliquées dans des actes de violence contre les forces de l’ordre ainsi que dans la dégradation de biens publics et privés, notamment à Biougra, Ouarzazate-Houara (Houara), Taroudant et Tiznit. Ces verdicts, parmi les plus lourds rendus à l’échelle nationale, confirment l’ampleur des événements dans ce périmètre.
Pour de nombreux observateurs, la sévérité de ces peines vise un effet dissuasif face aux casseurs qui s’infiltrent dans des cortèges initialement pacifiques pour commettre des actes criminels portant atteinte à l’ordre public et aux propriétés publique et privée.
Des images captées aux abords des tribunaux montrent par ailleurs des familles en état de choc, en larmes, à l’annonce des jugements, illustrant la tension sociale qui persiste malgré l’accalmie relative observée ces derniers jours.
Par Jalil Nouri