À Bagdad, le Maroc et l’Irak ont signé un mémorandum d’entente judiciaire visant à intensifier les échanges entre les deux magistratures suprêmes et à renforcer l’État de droit dans les deux pays. L’accord a été paraphé par Mohamed Abdennabaoui, premier président de la Cour de cassation et président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) du Maroc, et par Faiq Zaidan, président du Conseil supérieur de la magistrature d’Irak. Il fixe des principes directeurs de coopération pour approfondir la connaissance réciproque des pratiques juridictionnelles et des méthodes de travail.
Le texte prévoit notamment le partage d’informations sur l’organisation judiciaire, des échanges réguliers de visites et des cycles de formation pour magistrats, ainsi que l’organisation de colloques et séminaires sur des thèmes d’intérêt commun. Il ouvre la voie à un jumelage entre la Cour de cassation du Maroc et la Cour de cassation fédérale d’Irak, incluant l’échange de recueils de jurisprudence et de publications, afin d’essaimer les bonnes pratiques.
En marge de la signature, la délégation marocaine — accompagnée du chargé d’affaires de l’ambassade à Bagdad — a été reçue par le Premier ministre irakien, Mohammed Shia’ al-Sudani, et par le président du Parlement, Mahmoud al-Mashhadani. Les entretiens ont mis en avant les liens historiques entre Rabat et Bagdad et le rôle stabilisateur du pouvoir judiciaire dans la protection des droits et libertés. هبة بريس
Pour Rabat comme pour Bagdad, cette coopération s’inscrit dans une logique de sécurité juridique, d’efficacité des procédures et de professionnalisation continue des corps de justice — autant de leviers pour attirer l’investissement, fluidifier les contentieux transfrontaliers et consolider l’État de droit dans une région en quête de stabilité. Prochaine étape attendue : la mise en œuvre opérationnelle des formations et du jumelage entre juridictions.