Le grand rendez-vous entre le Wydad et le Raja a accouché d’un nul vierge (0–0) au stade Mohammed V. Mais la vraie affiche s’est jouée en tribunes, où les deux virages ont fait parler leur créativité, leurs chants et leurs chorégraphies, transformant le derby en spectacle total. Les tifos se sont répondus, les percussions ont tenu le tempo, et l’intensité des encouragements n’a jamais faibli jusqu’au coup de sifflet final. Sur la pelouse, peu d’espaces, beaucoup de duels et une prudence assumée : le tableau d’affichage est resté bloqué, l’élan populaire, lui, ne s’est jamais démenti.
Dans cette atmosphère électrique, une présence a retenu l’attention : Hakim Ziyech, nouvelle recrue du WAC, a assisté au match depuis la tribune officielle, aux côtés de sa mère. L’international marocain, fraîchement engagé par le Wydad, a pris la température d’un rendez-vous qui dit tout de la ferveur casablancaise et de ce qui l’attend pour ses débuts officiels. Sa présence en tribune pour ce derby, prélude à sa présentation au public rouge et blanc.
Le contexte est clair : l’ancien joueur de Chelsea a bel et bien rejoint le club de Casablanca, ce qui a déclenché un engouement massif chez les supporters. Le transfert, officialisé la semaine passée, a déjà redonné un supplément d’âme à la communauté wydadie, impatiente de le voir fouler la pelouse du « Donor ».
Sur la pelouse, le derby de Casablanca n’a pas livré de vainqueur mais a offert une joute rythmée et intense entre deux formations au standing national. Le Wydad en quête de revanche, a mis un pressing constant en début de match, tandis que le Raja a répondu par une organisation rigoureuse et des contre-attaques tranchantes. Malgré quelques occasions de part et d’autre, la défense des Rouges et des Verts a résisté, verrouillant les accès au but et rabattant tout espoir de break avant la pause. En seconde période, l’allure n’a pas baissé : les duels ont été âpres, la volonté de l’emporter visible, mais la précision manquait dans le dernier geste. Un 0-0 qui ne traduit pas la ferveur déployée et qui confirme que dans ce derby historique, chaque point compte comme une victoire partagée.
Au final, si le derby n’a pas sacré de vainqueur, il a rappelé une évidence : les plus actifs et les plus brillants ont été les supporters des deux camps, auteurs d’un récital visuel et sonore qui a largement compensé la rareté des occasions franches. Et Ziyech, en spectateur averti, a pu mesurer la promesse d’un futur baptême du feu sous très haute pression populaire.










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