L’effondrement de deux immeubles dans le quartier Al Massira à Fès, survenu dans la nuit de mardi à mercredi, continue de dévoiler l’ampleur de son bilan dramatique. Selon les dernières données des autorités, la catastrophe a fait 22 morts et 16 blessés, transformant une cérémonie de baptême en scène de cauchemar.
Face à la gravité des faits, le Parquet près le tribunal de Première instance de Fès a ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire. La Brigade de police judiciaire a été chargée de mener des investigations approfondies afin de déterminer les circonstances exactes de l’effondrement et d’identifier d’éventuels manquements en lien avec la construction ou l’entretien des bâtiments.
Les premiers éléments recueillis indiquent qu’un des deux immeubles était inoccupé au moment du drame, tandis que le second abritait une cérémonie familiale, ce qui explique la lourdeur du bilan humain. Sur place, des témoins évoquent déjà de possibles vices de construction, mais aucune conclusion officielle n’a, pour l’heure, été avancée.
Sur le plan médical, le Centre hospitalier universitaire Hassan II de Fès est en première ligne. Sa directrice, la professeure Fatima Zahra El Mernissi, a précisé que les 16 blessés sont tous dans un état grave, dont cinq enfants. Ces derniers sont pris en charge en réanimation pédiatrique au Département Mère et Enfant, tandis que les adultes ont été admis en réanimation à l’Hôpital des spécialités. La plupart souffrent de fractures multiples et ont nécessité des interventions chirurgicales urgentes, assurées sous le suivi rapproché des équipes spécialisées du CHU.
Les causes exactes de l’effondrement demeurent, pour l’instant, inconnues. Les premières données font état de bâtiments construits en 2006 dans le cadre d’opérations d’auto-construction destinées aux habitants du douar Aïn Smen, dans le programme « Fès sans bidonvilles ». En parallèle de l’enquête judiciaire, des investigations administratives et une expertise technique ont été confiées à un bureau d’études spécialisé.
Ces démarches visent à reconstituer la chronologie des événements, à identifier les facteurs techniques ayant conduit à la chute simultanée des deux immeubles et, surtout, à préciser l’étendue des responsabilités, tant administratives que techniques, dans ce drame qui endeuille une nouvelle fois la ville de Fès.










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