Deux ans après le séisme qui a frappé la région du Haouz, causant la mort de 3.000 personnes, faisant 100.000 blessés et détruisant partiellement ou totalement 23.000 maisons, la vaste zone sinistrée tente de reprendre vie tant bien que mal, dans la crainte persistante de nouvelles répliques comme celle de mercredi dernier, qui a ravivé l’angoisse de septembre 2025.
Les services chargés du programme de reconstruction affichent un certain optimisme et annoncent la fin des dernières réalisations pour la fin de cette année. Pourtant, 4 % des bénéficiaires n’ont toujours pas entamé leurs travaux, freinés par de longues procédures administratives ou des recours en suspens.
L’Agence nationale de développement et de promotion de l’Atlas s’est, quant à elle, engagée tardivement dans la relance économique, en misant sur le tourisme et les activités artisanales, considérées comme les seules pistes viables pour redonner un souffle à la région. Les habitants du Haouz, toutefois, placent surtout leur espoir dans une visite royale, qu’ils jugent capable de redonner vie à cette terre meurtrie grâce à de nouveaux projets porteurs de stabilité et de prospérité.
Au fil des témoignages recueillis depuis deux ans, la population exprime sa gratitude envers l’État pour ne pas l’avoir laissée sombrer dans l’oubli. Mais elle insiste : seule une activité génératrice de revenus durables permettra de tourner la page du drame. Pour beaucoup, c’est une occasion à saisir pour corriger les défaillances et bâtir un avenir meilleur.
L’espoir reste intact : celui d’un tourisme de montagne structuré et réfléchi, capable d’attirer à nouveau les visiteurs et d’offrir aux habitants une véritable planche de salut après la tragédie.
Par Jalil Nouri