Lors de la 78ème session de l’Assemblée Générale de l’ONU, un rendez-vous où convergent leaders mondiaux, Abdelmadjid Tebboune, président algérien, s’est exprimé d’une manière qui a semé surprise et indignation. Il s’est adressé, non pas à son peuple, qui est habitué aux déclarations surdimensionnées, mais à un public international de chefs d’État, évoquant une production quotidienne de 1,3 milliard d’eau dessalée d’ici fin 2024.
Cette audacieuse proclamation a soulevé un flot de réactions, révélant soit une ignorance possible soit un défaut d’information authentique. Bien que les médias algériens aient évité d’aborder ce sujet, les réseaux sociaux bourdonnaient de discussions, interrogeant la fiabilité des conseils présidentiels et l’intégrité de son cabinet.
En outre, l’absence de mention de crises internationales majeures, telles que le conflit en Ukraine, et d’autres incohérences ont mis en évidence un fossé entre l’image que Tebboune souhaite projeter de l’Algérie et la réalité de ses relations et engagements internationaux. Le contraste entre les déclarations du président et la situation réelle en Algérie concernant les droits de l’homme est frappant. Malgré les assurances de Tebboune de l’engagement algérien en faveur des droits de l’homme, les arrestations de journalistes et d’opposants et les condamnations à mort exposent une réalité plus sombre.
L’objectif de ce discours, prononcé lors de l’éminente rencontre des Nations Unies, était sans doute de renforcer la stature internationale de l’Algérie. Cependant, il semble avoir plutôt éclairé des lacunes persistantes, soulevant des interrogations sur la capacité de Tebboune à diriger. Les rejets répétés de la médiation algérienne dans diverses crises et les tensions diplomatiques ont augmenté les scepticismes sur le leadership de Tebboune.
Approchant la fin de son mandat, Tebboune semble avoir renforcé les doutes concernant son administration et a exposé les défaillances de la représentation internationale de l’Algérie. Les défis et contradictions rencontrés par l’Algérie révèlent un besoin urgent d’une gouvernance qui soit transparente, cohérente, et respectueuse des droits fondamentaux, pour rétablir la confiance de la population algérienne et améliorer la réputation internationale de l’Algérie.