Le Parti du Rassemblement National des Indépendants (RNI) a pris une décision décisive concernant la présidence de la mairie de Rabat, mettant fin à la gestion d’Asmaa Aghlalou. Cette décision intervient suite à la perte de la majorité au sein du conseil communal et des désaccords tenaces avec les présidents des arrondissements et les conseillers communaux, qui ont accusé Aghlalou de gestion autocratique.
Lors d’une réunion du Bureau politique du RNI présidée par Aziz Akhannouch, le parti a exprimé son mécontentement total face à la situation à Rabat. Une commission restreinte a été formée pour résoudre la crise, et elle a rapidement rencontré les présidents des arrondissements.
Au cours de cette réunion, Aziz Akhannouch a clairement déclaré : « tournez la page ». Les présidents des arrondissements et les conseillers affiliés au RNI ont exprimé leur loyauté envers le parti et estimé qu’il était temps de mettre un terme au mandat d’Aghlalou.
La présidence d’Asmaa Aghlalou à la commune de Rabat a été marquée par de nombreux conflits, allant jusqu’à la rupture avec la majorité et les membres de son propre parti. Les critiques portaient sur sa manière de gestion unilatérale, son manque de communication et de coordination, ainsi que ses erreurs accumulées.
Plusieurs conseillers du RNI ont signé une pétition contre Aghlalou, dénonçant sa gestion et son manque de transparence. Cette crise a également entraîné des protestations au sein de l’équipe du RNI au conseil communal de Rabat.
Dans ce contexte, le président du conseil de l’arrondissement de Hassan, Idriss El Rhazi, a expliqué que cette mesure visait à protester contre la privation des élus de leurs rôles, ainsi que la gestion autocratique et le manque de communication au sein de l’équipe.
La situation a suscité des inquiétudes quant à l’accès à l’information et à la démocratie locale. Le Parti de la justice et du développement (PJD) au conseil communal a porté plainte contre la modification du règlement intérieur du conseil, dénonçant une violation des dispositions constitutionnelles et de la loi organique sur les collectivités locales.
La décision du RNI de tourner la page à Rabat marque un tournant dans la gouvernance locale, laissant place à des espoirs de résolution des conflits et à une meilleure gestion au sein de la mairie.