Le Maroc franchit une nouvelle étape dans sa politique hydrique proactive. Le ministère de l’Équipement et de l’Eau a annoncé la mise en place de la plus vaste station de dessalement d’eau de mer sur le territoire national, ancrée au cœur de la région de Casablanca-Settat. Cette initiative ambitieuse vise principalement à satisfaire les besoins croissants en eau potable de la région, une nécessité d’autant plus urgente face à la rareté des ressources en eau naturelle et aux défis posés par les changements climatiques.
Le Maroc, sous l’impulsion du regretté roi Hassan II, a depuis longtemps adopté une stratégie axée sur la préservation de l’équilibre hydrique, veillant à répondre efficacement aux besoins en eau de l’ensemble des secteurs, même dans les circonstances les plus contraignantes. La construction de barrages s’inscrit comme le pilier central de cette politique.
Selon la direction générale de l’ingénierie de l’eau au ministère, la première étape de cette station aura une capacité impressionnante de 200 millions de mètres cubes. Elle devrait par la suite s’étendre pour atteindre 300 millions de mètres cubes d’ici 2030, dont une majeure partie (250 millions) sera allouée à l’eau potable et le reste consacré à l’irrigation agricole.
Le projet a suscité un grand intérêt au sein de l’industrie, et la société « Aqua » a récemment remporté l’appel d’offres. Toutefois, une étude des propositions finales est encore en cours afin de désigner le partenaire privé idéal sur les plans technique et financier. Cette collaboration sera le fruit d’un partenariat harmonieux entre les domaines public et privé.
Concernant le calendrier de réalisation, le démarrage des travaux est prévu pour 2024, et la station devrait être opérationnelle d’ici la fin 2026. Ce projet colossal, inédit à l’échelle nationale, symbolise la volonté du Maroc de diversifier ses sources d’approvisionnement en eau et d’anticiper l’augmentation de la demande, en particulier dans la région de Casablanca-Settat, assurant ainsi sa sécurité hydrique.