Face à une augmentation spectaculaire des prix de l’huile d’olive, le ministre marocain de l’Agriculture, Mohamed Sadiki, a validé un décret mettant fin à son exportation. Cette réglementation, prochainement inscrite au Bulletin officiel, se veut une réponse directe aux prix qui ont grimpé à près de 10 euros le litre.
Ce phénomène d’inflation est principalement dû à une sécheresse sévère qui a perturbé la production oléicole. Dans le souci de préserver le pouvoir d’achat des Marocains, cette décision stratégique vise à assurer un approvisionnement régulier et abordable du marché local.
Le Maroc brille sur la scène internationale de la production d’huile d’olive. Se plaçant en deuxième position en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, juste derrière la Tunisie, le royaume s’est également hissé au neuvième rang mondial avec une production impressionnante dépassant les 217 millions de litres en 2022.
À titre de comparaison, la Tunisie a enregistré une production de 261 millions de litres cette année-là, tandis que la Syrie et l’Algérie se sont contentées de 115 et 99,1 millions de litres respectivement. La saison oléicole marocaine s’étend d’octobre à décembre, avec des régions emblématiques comme Meknès, Marrakech, Beni Mellal et Ouazzane en tête de liste.
Concernant l’exportation, bien que le Maroc soit le deuxième exportateur d’huile d’olive du monde arabe avec 9,1 millions de litres, il reste en retrait à l’échelle mondiale, où l’Espagne et l’Italie dominent avec des exportations respectives de 509 et 255 millions de litres.