Un climat de suspense règne particulièrement dans la ville de Casablanca où une affaire judiciaire hors normes continue d’ébranler la confiance des citoyens envers certains professionnels de la santé. Au cœur du scandale, le chirurgien esthétique Al Hassan Al Tazi, une figure notoire dans le domaine, particulièrement présente sur les réseaux sociaux.
La chambre criminelle de première instance de la cour d’appel de Casablanca a repris, ce jeudi 5 octobre, l’audition des personnes impliquées dans ce que l’on qualifie déjà de « dossier du chirurgien esthétique Al Hassan Al Tazi ». Menées sous la houlette d’Ali Al Tarshi, président de la chambre, les investigations ont pris une tournure inattendue.
Une des révélations majeures concerne « S.A », responsable de la comptabilité de la clinique « Al Chifaa », appartenant au Dr Al Tazi. Confrontée à des témoignages et des écoutes téléphoniques, elle est soupçonnée d’exploitation abusive de patients, notamment en les photographiant ou en sollicitant des dons en leur nom. Bien qu’elle réfute certaines de ces accusations, elle admet avoir gonflé des factures sur instruction du directeur de la clinique, Abdel Razzaq Al Tazi.
Des enregistrements audio diffusés lors de l’audience ont, par ailleurs, mis en lumière des pratiques douteuses impliquant la femme du Dr Tazi et une certaine « B.Z », présentée comme une philanthrope.
L’un des points saillants de cette affaire est l’introduction d’un rapport du fonds national d’assurance sociale, pointant du doigt la clinique « Al Chifaa » pour avoir dépassé les tarifs réglementaires des traitements.
L’affaire a déjà eu un retentissement majeur sur les réseaux sociaux et dans la presse nationale. La réputation du chirurgien, autrefois louée, est désormais au cœur de vifs débats. Les Marocains, impatients et inquiets, attendent le verdict avec une attention soutenue, espérant que justice soit faite et que la lumière soit enfin faite sur cette saga judiciaire qui entache le monde de la médecine esthétique au Maroc.