L’arrestation récente du journaliste marocain Abdelmajid Amyay a ravivé les inquiétudes concernant la liberté d’expression dans le pays. Selon l’avocat Abdelhak Benqadi, cette affaire démontre une pression croissante sur la liberté d’expression des journalistes et des citoyens. Il exprime toutefois sa conviction en l’innocence d’Amiay.
La défense d’Amiyay, composée de sept avocats, insiste sur le manque d’éléments factuels dans l’affaire pour laquelle il est poursuivi. Suite à une large solidarité médiatique et juridique en faveur du journaliste, le tribunal de première instance de la ville d’Oujda a finalement ordonné sa libération sous caution, fixée à 5000 dirhams.
Son arrestation intervient après la publication de posts sur Facebook, considérés par le Wali de la région de l’Est comme une attaque personnelle, bien qu’ils ne mentionnent explicitement aucune personne ou institution.
De nombreux défenseurs des droits humains et des médias ont exprimé leur indignation face à la manière dont l’arrestation a été effectuée. L’avocat de la défense, Mourad Zibouh, a notamment déploré l’arrestation rapide d’Amiay dans un café public, seulement 48 heures après la publication des posts incriminés.
L’affaire soulève des questions sur les limites de la liberté d’expression au Maroc, en particulier lorsque les individus critiquent ouvertement les autorités. Le procès d’Amiay est prévu pour le 19 octobre, et la communauté médiatique et juridique suivra attentivement les développements.