Les espoirs du président algérien Abdelmadjid Tebboune de voir son pays rejoindre le prestigieux groupe BRICS ont été brisés, une déception révélée lors d’un entretien avec des représentants des médias nationaux, il y a seulement quelques jours.
À la fin de l’année 2022, lors d’un échange médiatique, Tebboune avait fait miroiter à ses compatriotes l’adhésion de l’Algérie à ce bloc influent pour 2023. Cette perspective, abondamment relayée par les médias locaux, est rapidement devenue un sujet de fierté nationale.
Mais le mardi 3 octobre, dans un élan d’honnêteté, le président a fait face à la réalité en mettant fin à l’espoir d’adhésion. Répondant à une question sur le rejet de la candidature algérienne, Tebboune a déclaré sans ambages : « Le dossier des BRICS est définitivement clos », cité par le quotidien algérien El-Watan.
Le choc de cette annonce est d’autant plus grand que le président avait érigé l’adhésion aux BRICS en argument majeur pour sa réélection. Mais au-delà de cette ambition personnelle, l’adhésion représentait une preuve concrète de la bonne santé et du rayonnement de l’Algérie sur la scène internationale.
Cette déception vient s’ajouter à d’autres récents revers pour le président Tebboune. La candidature de son représentant à la Confédération Africaine de Football a également été rejetée. En outre, l’Algérie s’est discrètement retirée de la course à l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, laissant la voie libre au Maroc. Un Maroc qui, ajoutant l’insulte à l’injure, a également obtenu l’organisation de la Coupe du Monde de Football 2030 en partenariat avec l’Espagne et le Portugal.
Face à ce tableau sombre, nombre d’observateurs politiques s’interrogent désormais sur l’avenir politique de Tebboune. Avec la fin de son mandat prévue pour décembre 2024, certains se demandent s’il envisage de quitter la scène politique algérienne ou s’il tentera de surmonter ces échecs pour rebondir. Seul le temps le dira.