Selon une enquête publiée par le journal AlgériePart, le Président algérien Abdelmadjid Tebboune aurait tenu des propos controversés lors d’une rencontre avec des éditeurs de la presse nationale le 3 octobre dernier, une rencontre qui n’a pas été diffusée, contrairement à l’usage habituel. La raison ? Des déclarations potentiellement explosives à l’encontre de plusieurs pays et instances internationales.
Des sources ont confirmé à AlgériePart que le Président aurait critiqué durement plusieurs pays, notamment la France, les Émirats Arabes Unis, l’Égypte et les puissances des BRICS. Tebboune aurait employé des termes particulièrement injurieux envers l’Égypte, critiquant son intégration au sein des BRICS, tout en faisant des comparaisons économiques défavorables entre les deux pays.
Cependant, les Émirats Arabes Unis auraient reçu la plus grande part de sa colère. Tebboune les aurait accusés d’être à l’origine du rejet de la candidature algérienne au sein des BRICS, allant même jusqu’à suggérer qu’Abu Dhabi incitait le Maroc à provoquer une confrontation militaire avec l’Algérie dans l’intérêt d’Israël.
La polémique ne s’arrête pas là. Tebboune aurait également exprimé sa désapprobation envers le Rapporteur spécial de l’ONU, M. Clément Nyaletsossi Voule, suggérant qu’il a été influencé par des lobbys étrangers dans le but de déstabiliser l’Algérie, notamment après l’arrestation du journaliste El Kadi Ihsane. Une telle affirmation risque de provoquer des remous au sein du Conseil des Droits de l’ONU, où l’Algérie a été élue en 2022.
Face à ces déclarations, le Palais présidentiel hésite à diffuser l’entretien, craignant des conséquences diplomatiques majeures. Selon les sources d’AlgériePart, il est probable que cet enregistrement ne voie jamais le jour.
Cette situation met en lumière des préoccupations croissantes concernant la diplomatie algérienne. Des déclarations impulsives, associées à une communication hésitante, risquent de fragiliser les relations de l’Algérie sur la scène internationale. Il est crucial pour un pays aspirant à renforcer son rôle et son image mondiale de bénéficier d’une direction présidentielle mesurée et réfléchie. L’incident révélé par AlgériePart pose une question essentielle : L’Algérie saura-t-elle trouver un leadership équilibré, capable de propulser la nation vers les sommets sans s’embourber dans des controverses diplomatiques ? Le futur de la diplomatie algérienne se jouera sans doute dans la réponse à cette question.