Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian, a fortement accusé Israël d’orchestrer un « génocide » à Gaza, en imposant un siège sur le territoire palestinien. Ses propos ont été relayés par la télévision d’État iranienne en amont de son déplacement dans la capitale irakienne.
Face à une situation humanitaire déjà précaire à Gaza, les accusations portées par Amirabdollahian résonnent avec gravité. Le ministre iranien des Affaires étrangères a vivement critiqué Benjamin Netanyahu et les autorités israéliennes pour leur stratégie à Gaza, qualifiant leurs actions d’inhumaines et de potentiellement génocidaires. Selon lui, le fait d’assiéger le territoire, de priver la population de ressources essentielles comme l’eau et l’électricité, et d’empêcher l’accès à des biens vitaux tels que les médicaments et la nourriture, ne sont pas seulement des tactiques de guerre, mais plutôt une stratégie plus sinistre visant à affaiblir, voire éradiquer, la population de Gaza. Ces accusations mettent en lumière l’immense fossé diplomatique et la tension exacerbée entre les nations impliquées dans ce conflit.
« La guerre dont nous sommes témoins aujourd’hui dans la bande de Gaza n’est pas seulement la guerre des sionistes contre le Hamas, c’est la guerre des sionistes contre tous les Palestiniens », a-t-il ajouté. Ces déclarations interviennent quelques heures après des commentaires similaires faits par le président iranien, Ebrahim Raïssi.
L’aide humanitaire pour Gaza commence à arriver en Égypte
L’Égypte a reçu ce jeudi une première cargaison d’aide humanitaire pour Gaza en provenance de Jordanie, rapportent des médias proches du pouvoir au Caire, qui tient l’unique ouverture sur le monde de l’enclave palestinienne qui ne soit pas aux mains des Israéliens. L’aéroport d’Al-Arich, à 50 kilomètres à l’ouest du poste-frontière de Rafah vers Gaza, «a été choisi pour recevoir l’aide humanitaire internationale», indique jeudi le ministère égyptien des Affaires étrangères.
Alors que l’armée israélienne pilonne la bande de Gaza – où déjà 1354 personnes ont été tuées selon les autorités du Hamas – les appels à fournir de l’aide à la petite enclave palestinienne se multiplient. Mercredi, le patron de l’ONU, Antonio Guterres, s’est entretenu au sujet de son passage via l’Égypte avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.