Le 13 octobre marque le septième jour consécutif de bombardements intenses d’Israël sur Gaza, poussant la situation à une escalade tragique. La journée du samedi précédent a été tachée de sang, enregistrant le nombre le plus élevé de victimes israéliennes depuis la création de l’État, une « sauvagerie » comme décrit par le Premier Ministre, Benjamin Netanyahu.
Depuis le début de la guerre, le bilan est déchirant des deux côtés. Selon le ministère de la santé israélien, 1.200 personnes sont décédées et 3.391 blessées, avec 150 prises en otage. Gaza déplore 1.537 morts, dont environ 500 enfants, 6.612 blessés, et a vu 423.000 de ses habitants déplacés. 22.639 maisons, 10 centres de soins de santé, et 48 écoles ont été réduits en décombres.
Le Tsahal (Forces de défense israéliennes) a largué près de 6.000 bombes sur Gaza, pesant au total 4.000 tonnes d’explosifs. Cette action dépasse largement les frappes de la coalition dirigée par les États-Unis contre Daech.
Malheureusement, parmi les victimes, on compte des civils innocents : cinq journalistes palestiniens, 12 membres de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine, et 13 prisonniers détenus par le Hamas. Les habitants de Gaza sont en détresse, privés d’eau, d’électricité, et de carburant. Le ministre israélien de l’Énergie, Israël Katz, a déclaré que cette situation perdurera tant que les otages israéliens ne seront pas libérés.
L’ONU, alertée par l’ordre d’évacuation israélien pour un million d’habitants de Gaza, a prévenu des « conséquences humanitaires dévastatrices ». Ahmed Aboul Gheit, de la Ligue arabe, a qualifié cette directive d’Israël de « transfert forcé », un acte inacceptable.
La dimension du conflit s’élargit, avec l’implication du Liban et de la Syrie. Le Hezbollah menace d’ouvrir un front au Liban si Israël continue sa politique destructrice. Une telle escalade risque d’entraîner des conséquences géopolitiques et économiques à l’échelle mondiale. En effet, le FMI exprime sa préoccupation face à une économie mondiale déjà affaiblie par la guerre en Ukraine.
Les tensions au Proche-Orient menacent l’économie globale, notamment les prix de l’énergie. Alors que le monde attendait un répit, ces tensions ajoutent à la série de « chocs sévères » déjà subis.