Le mardi 24 octobre 2023 marque le début d’un procès hautement attendu devant la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE). En jeu, l’accord de pêche entre le Maroc et l’Union Européenne (UE) qui suscite la controverse entre le Polisario, le Conseil de l’Europe et la Commission européenne.
Cette confrontation judiciaire découle d’une décision précédente suspendant la validité des accords commerciaux entre Rabat et Bruxelles, en rapport avec les produits de pêche et agricoles. La justification majeure était leur conclusion sans consulter les habitants du Sahara marocain. Suite à des discussions entre les responsables marocains et européens, le Polisario a annoncé la mise en place d’une délégation pour surveiller cette bataille juridique concernant « ses ressources naturelles ».
Cependant, un éclaircissement s’impose : les accords susmentionnés n’ont pas été annulés par la CJUE. Ils sont simplement arrivés à échéance. Dans cette saga, une ONG européenne soutenant le Polisario avait sollicité la juridiction européenne pour interdire l’importation de produits agricoles du Sud marocain. Un jugement initial semblait lui être favorable.
Mohamed Salem Abdelfattah, de l’Observatoire sahraoui, a commenté la situation en mettant l’accent sur l’inquiétude du Polisario face à la probable décision de la CJUE et sur les indicateurs favorables au Maroc, soulignant l’étroite relation entre ce dernier et Bruxelles.
Mohamed Atif, expert en relations internationales, a qualifié les actions du Polisario de « propagande médiatique ». Selon lui, le Maroc a non seulement renforcé ses relations stratégiques avec plusieurs pays européens, mais a aussi démystifié les fausses informations promues par le Polisario concernant le Sahara marocain.
La conclusion générale s’oriente vers une reconnaissance croissante de la souveraineté marocaine sur son Sahara, mettant le Polisario dans une position délicate. Le verdict du procès est attendu entre juin et septembre 2024.