Le récent conflit entre les États-Unis et la Chine semble avoir un effet d’aubaine pour le Maroc. Le royaume se révèle en effet comme une destination de prédilection pour les entreprises chinoises aspirant à pénétrer les marchés européens et américains, selon une analyse du prestigieux « Financial Times ».
Cette dynamique est illustrée par l’énorme investissement de 2 milliards de dollars de la société chinoise « CNGR Advanced Material » qui projette d’établir une usine de cathodes au Maroc, servant ainsi les marchés de batteries européens et américains.
L’intérêt pour le Maroc n’est pas fortuit. Torsten Lars, directeur général de « CNGR Europe », décrit le Maroc comme un « endroit exceptionnel » pour les entreprises chinoises visant les marchés occidentaux. Il évoque la rapidité des processus d’approbation au Maroc par rapport à l’Europe et aux États-Unis où les lourdeurs administratives sont monnaie courante.
Le potentiel du Maroc est également renforcé par son intégration dans l’initiative de la « Route de la Soie » du président chinois Xi Jinping, ainsi que par sa position dominante dans les réserves mondiales de phosphate, un ingrédient clé pour certaines batteries.
L’annonce d’autres investissements, tels que celui des sociétés « LG Chem » et « Huayou Cobalt », montre que la position stratégique du Maroc est de plus en plus reconnue sur l’échiquier mondial.
Alors que l’Indonésie était auparavant le principal acteur dans l’approvisionnement de ressources pour les batteries, le Maroc, avec sa capacité à démarrer des projets rapidement et ses relations solides avec l’Europe, est en passe de devenir un incontournable pour les entreprises chinoises.