L’annonce de la Fédération Algérienne de Football (FAF) faite, mercredi 18 octobre, concernant la suspension de toutes les manifestations footballistiques en solidarité avec le peuple palestinien semble, à première vue, être un geste noble et touchant. Mais n’y aurait-il pas derrière cela un autre agenda, un peu moins altruiste et un peu plus politique? Il est curieux qu’en pleine crise à Gaza, ce soit le football qui devienne le bouclier de solidarité de l’Algérie envers la Palestine, et non, disons, une action diplomatique plus concrète.
En creusant un peu, l’annonce prend des airs de manœuvre de diversion. La coïncidence est frappante entre cette suspension et l’ordre venant du palais El Mouradiya d’interdire tout rassemblement ou manifestation pour soutenir la Palestine. Le président algérien, craignant que les manifestations de soutien ne se transforment en un nouveau Hirak, semble avoir trouvé le parfait prétexte pour éloigner les foules des rues : une prétendue solidarité footballistique. Il est crucial de se remémorer que le Hirak vise à exposer une fois de plus les maux qui rongent la société algérienne : la corruption omniprésente, le clientélisme, l’incompétence en matière de gestion économique. Au-delà de ces fléaux, le mouvement aspire à l’établissement d’une véritable démocratie, à la garantie des libertés civiques et à l’instauration d’un État de droit. Tout cela dans un contexte où l’énigme demeure : comment un peuple aussi riche en ressources peut-il vivre dans une telle précarité? Dans ce cadre, la démission de Tebboune, connu pour ses bévues et sa politique inefficace, est ardemment réclamée.
Cependant, il est important de rappeler que la situation actuelle en Palestine est tragique et nécessite une attention et une solidarité véritables, bien au-delà des simples jeux de ballon ou des manœuvres politiques. Espérons que la suspension des matchs ne soit pas le seul geste de l’Algérie en faveur de la Palestine et que des actions plus concrètes voient le jour.