L’Agence de notation américaine, Fitch Ratings, a rendu public son dernier rapport concernant la note souveraine du Maroc, en la maintenant à « BB+ », tout en précisant que la perspective reste stable.
La décision de l’agence repose principalement sur la solidité des politiques macroéconomiques du Maroc. Ces politiques, renforcées au fil des années, ont procuré au royaume une capacité remarquable à résister aux chocs économiques. De plus, le soutien financier solide, une structure de dette avantageuse, et d’impressionnantes réserves de liquidité ont conforté cette évaluation.
Néanmoins, Fitch Ratings pointe du doigt certains défis auxquels le Maroc doit faire face. En effet, malgré ses forces indéniables, le pays affiche des indicateurs de développement et de gouvernance inférieurs à ceux de pays similaires. Le déficit budgétaire et la dette publique restent préoccupants. De surcroît, l’économie marocaine reste vulnérable aux aléas climatiques, un aspect non négligeable dans l’évaluation de sa situation économique.
Un autre élément à ne pas négliger est le tragique tremblement de terre survenu dans la région d’Al Haouz en septembre, causant la perte de plus de 3.000 vies et de lourds dommages matériels. Cependant, Fitch estime que l’impact économique de ce séisme restera limité pour l’année en cours, vu que les régions touchées ne sont pas des centres industriels essentiels à l’économie nationale.
Bien que cette catastrophe naturelle puisse impacter le secteur touristique, les chiffres montrent une résilience étonnante. En effet, le tourisme marocain a déjà retrouvé ses niveaux d’avant la pandémie, avec une croissance annuelle de 32,5% jusqu’à août 2023, atteignant 71,4 MMDH.
En termes de prévisions, Fitch s’attend à un déficit budgétaire de 5% du PIB pour 2023, soit une légère amélioration par rapport à l’année précédente. Cela se base sur une croissance modeste des revenus, soutenue principalement par une hausse des recettes fiscales.