Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a récemment accueilli la Première ministre italienne, Giorgia Meloni. Cependant, une photographie prise lors de cette rencontre est rapidement devenue le sujet d’une vive polémique. Sur cette image, on peut clairement voir une carte du Maroc tronquée de son Sahara. Alors que cette carte trône dans le bureau du Premier ministre israélien, plusieurs questions se posent quant à son exactitude et aux intentions qui se cachent derrière.
La première interrogation concerne l’inadvertance : cette carte est-elle le fruit d’une simple négligence de la part du cabinet de Netanyahou, ou traduit-elle une intention délibérée ? Pourtant, selon un communiqué antérieur du Palais Royal, Netanyahou avait bel et bien annoncé au roi Mohammed VI la décision d’Israël de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Si Israël a réellement reconnu le Sahara marocain, pourquoi conserver une telle carte dans le bureau officiel du Premier ministre ?
La deuxième préoccupation provient du dernier rapport du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres. Même si Netanyahou a informé par lettre le roi Mohammed VI de la position d’Israël concernant le Sahara, cette déclaration n’est pas clairement reconnue au niveau international. De plus, Netanyahou n’a pas pris la peine de clarifier publiquement le contenu de cette lettre, renforçant les soupçons sur le double jeu d’Israël.
La situation devient encore plus complexe si l’on prend en compte le contexte actuel des relations entre le Maroc et Israël. Les tensions sont vives, notamment à la suite des événements tragiques du « Déluge de l’Al-Aqsa » et des agissements d’Israël en Palestine. L’indignation des Marocains s’est manifestée à travers des protestations et une campagne numérique appelant à l’expulsion de David Govrin, le responsable du bureau de liaison israélien à Rabat. Par ailleurs, le passé controversé de Govrin, accusé de harcèlement envers des citoyennes marocaines, n’a fait qu’accroître la méfiance.
Liéor Ben Dor, porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien, a apporté des clarifications face aux rumeurs d’une éventuelle fermeture du bureau de liaison israélien à Rabat. Selon lui, bien que David Govrin, et l’ensemble des employés de son bureau aient récemment quitté le territoire marocain, il ne s’agit que de « circonstances temporaires ». Ben Dor insiste sur la solidité des relations entre le Maroc et Israël, affirmant qu’aucun élément extérieur ne pourrait les affecter.
En outre, la tension persistante entre Israël et la Palestine, avec des affrontements quotidiens, a des répercussions sur les relations diplomatiques d’Israël avec d’autres nations, y compris le Maroc. Seul l’avenir dira si ces relations pourront résister aux pressions régionales et internationales.