Selon des informations révélées par Algérie Part, une incongruence flagrante se dessine dans la politique algérienne vis-à-vis d’Israël. Bien que l’Algérie ait formellement interdit et criminalisé toute relation avec l’État israélien, des preuves émergent montrant une application sélective de cette règle. L’affaire de Tarik Hartani, occupant une position de haut rang au sein du gouvernement, en est un exemple notoire. Cet article explore cette dichotomie apparente.
L’Algérie a toujours clairement signifié sa position en ce qui concerne Israël, le considérant comme un « ennemi absolu ». Toute relation directe avec des autorités israéliennes ou des individus israéliens proches de leurs autorités est strictement interdite et même criminalisée par la législation algérienne. Toutefois, il semble que cette règle ne s’applique pas de manière uniforme à tous les citoyens.
Tarik Hartani, fils de l’ancien directeur de l’hôpital central de l’armée et actuel directeur de l’Ecole Nationale Supérieure Agronomique d’Alger, est un exemple frappant. Nommé par décret présidentiel, Hartani entretient des liens professionnels étroits avec des chercheurs israéliens soutenus par leurs autorités. En août 2022, malgré son statut éminent, il a assisté à un congrès mondial en France où il a collaboré avec des experts israéliens renommés.
Ce qui soulève des questions, c’est la réaction – ou plutôt l’absence de réaction – des autorités algériennes. Hartani, reconnu comme le « monsieur sécuritaire alimentaire » du gouvernement Tebboune, coordonne une mission cruciale pour l’avenir alimentaire du pays. Le fait qu’il maintienne ces fonctions en dépit de ses liaisons avec des experts israéliens met en lumière une possible duplicité du régime algérien vis-à-vis de sa politique officielle envers Israël. Une telle incongruence soulève inévitablement des questions sur la transparence et la cohérence des actions gouvernementales.