Le débat autour des sanctions alternatives ne cesse de prendre de l’ampleur, particulièrement concernant la possibilité de substituer certaines peines d’emprisonnement par des amendes financières. M. Abdelatif Wahbi, ministre de la Justice, a exprimé sa préoccupation quant à l’utilisation de ce sujet pour des fins politiques, critiquant la tendance de certains à y associer les clivages entre riches et pauvres.
En présentant le projet de loi 43.22 à la Chambre des représentants, M. Wahbi a mis en exergue l’attention que ce projet suscite tant au niveau national qu’international. Il a mentionné l’importance de cette réforme, abordée lors de divers forums et rencontres à l’échelle mondiale.
L’approche adoptée par cette proposition législative s’aligne sur plusieurs normes internationales, dont les Règles des Nations Unies relatives aux mesures non privatives de liberté, mieux connues sous le nom de « Règles de Tokyo ». Cette initiative juridique aspire à une justice équilibrée, respectant les droits des victimes et des condamnés, tout en priorisant la sécurité de la société.
M. Wahbi a également mis l’accent sur l’importance d’une application juste et équitable du texte, indépendamment du statut socio-économique de l’individu. La prise en compte des catégories spécifiques, telles que les femmes, les jeunes, les personnes âgées et les personnes en situation de handicap, y est également soulignée.
Ce projet de loi, ambitieux, envisage une refonte des sanctions, offrant une alternative à l’incarcération pour les délits mineurs. Il vise non seulement à promouvoir un sens civique renouvelé, mais aussi à désengorger les prisons, surpeuplées avec plus de 100 000 détenus, dont une large proportion purge des peines de courte durée.