La question du livre scolaire marocain est revenue sur le tapis lors d’une rencontre entre Ahmad Rahou, président du Conseil de la concurrence, et Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale. M. Rahou a insisté sur la nécessité de standardiser le système pédagogique des manuels scolaires, en particulier pour les matières fondamentales. Il a également plaidé pour un programme qui permettrait au secteur public de détenir les droits intellectuels de ces ouvrages, tout en promouvant une plus grande ouverture au secteur privé en matière de publication et de distribution.
L’enjeu majeur réside dans le respect des règles de concurrence dans l’édition et la production des manuels, surtout que ces derniers bénéficient d’un soutien étatique.
M. Benmoussa a souligné l’importance de ces débats pour la qualité de l’éducation publique marocaine, le curriculum et les conditions d’apprentissage des élèves. Soulignant le travail de la commission en charge des programmes, il a insisté sur la nécessité de consulter le Conseil de la concurrence afin de guider les travaux de cette commission, tout en veillant à améliorer la qualité des livres et à les rendre accessibles à tous les élèves à des prix raisonnables.
En effet, une refonte du modèle économique du marché du livre scolaire est préconisée, en tenant compte des particularités culturelles et sociétales du Maroc. Cette révision serait également l’occasion d’examiner les missions du ministère relatives au livre scolaire et d’instaurer un cadre légal et réglementaire adapté.