Ce mardi, le Maroc a été le théâtre d’une mobilisation sans précédent dans le secteur de l’éducation. Les rues de Rabat, partant du Parlement, ont été envahies par une foule déterminée d’enseignants et de professionnels de l’éducation. Cette marche, plus importante que celle organisée le 5 octobre dernier, visait à protester contre le régime de base actuel des employés de l’éducation nationale. Les enseignants, sous un slogan évocateur de dignité et de justice sociale, ont exprimé un message clair : le besoin d’un système éducatif plus juste et inclusif.
Les discussions récentes entre le Premier ministre et les syndicats d’enseignants, bien que prometteuses, n’ont pas réussi à apaiser les inquiétudes. Les professionnels de l’éducation continuent de rejeter le régime actuel, exigeant des réformes qui prennent en compte les besoins de tous les acteurs du secteur.
La manifestation a pris de l’ampleur avec l’adhésion de 22 coordinations supplémentaires au mouvement, témoignant de la solidarité croissante au sein du secteur. La présence notable des enseignants contractuels a également marqué cette journée de protestation, où environ 30 000 personnes ont rempli les artères principales de la capitale, notamment l’avenue Mohammed V.
Le rassemblement devant le Parlement, suivi d’une marche vers le ministère de l’Éducation nationale, a mis en lumière la détermination des enseignants à poursuivre les grèves, malgré les répercussions salariales. Leur mécontentement s’est également porté sur le ministre de l’Éducation nationale et le Premier ministre.
La mobilisation à Rabat s’accompagne d’une grève de trois jours, visant à accentuer la pression sur le ministère pour la révocation du régime de base. Les enseignants revendiquent non seulement des changements dans le système, mais aussi la reconnaissance de leur droit de grève sans pénalité salariale.
La journée de mobilisation pour un système éducatif équitable au Maroc a été un tournant majeur, soulevant des questions essentielles. Alors qu’Abdelrazak Idrissi exprime la frustration profonde des professionnels de l’éducation, on se demande quelles actions concrètes suivront les promesses du gouvernement. Quels seront les prochains pas pour assurer une réforme significative ? Comment ces changements impacteront-ils l’avenir de l’éducation dans le pays ? Une préoccupation majeure demeure : quelle sera la situation des élèves actuellement privés d’école durant cette période de contestation ? Cette question cruciale appelle des réponses urgentes et efficaces, car le devenir de ces jeunes élèves est indissociable du progrès de la société marocaine dans son ensemble.