La relation entre les avocats marocains et le ministre de la Justice, Abdelatif Ouahbi, est de plus en plus tendue suite à ses déclarations récentes au Parlement. Ouahbi a refusé de collaborer avec l’Association des Barreaux du Maroc, qui représente 17 barreaux, provoquant un tollé parmi les avocats.
Ces derniers ont mal reçu les propos de Ouahbi lors d’une session parlementaire sur le budget du ministère, perçus comme une attaque personnelle envers l’Association et son président, Abdelwahed Al Ansari. Ouahbi a ouvertement exprimé son mécontentement, refusant de discuter d’une réforme législative concernant la profession d’avocat, malgré la légitimité juridique de l’Association établie depuis 1958.
La Fédération des Associations des Jeunes Avocats du Maroc a critiqué l’approche du ministre, la considérant préjudiciable à la profession. Le président de la Fédération, Saadallah Tounsi, a insisté sur l’importance de l’Association en tant qu’interlocuteur officiel des avocats, soulignant la nécessité de distinguer les différends personnels des responsabilités institutionnelles.
Tounsi a clarifié que le conflit ne concerne pas le ministère en tant que tel, mais plutôt une opposition avec Ouahbi lui-même. Il a rappelé que les avocats avaient défendu les droits des justiciables et des usagers, en opposition à la tentative du ministre de dépeindre leur lutte comme un écart de l’État. En conclusion, il a souligné la nécessité de respecter l’approche participative, conforme à la Constitution, dans la législation régissant la profession d’avocat.