Au Maroc, l’industrie de l’huile d’olive est en crise en raison d’une inflation croissante, avec des prix dépassant les 100 dirhams le litre, principalement causée par des conditions climatiques défavorables. Cette hausse profite aux spéculateurs malgré les réglementations existantes.
Pour contrer cette tendance et soutenir la filière oléicole locale, le gouvernement marocain a imposé des restrictions sur l’exportation des olives et de leurs produits dérivés, jusqu’au 31 décembre 2024. Cette mesure vise à stabiliser les prix pour les consommateurs et à garantir la sécurité alimentaire. Selon Rachid Benali, président de la Fédération interprofessionnelle marocaine de l’olive, cette décision devrait inciter les spéculateurs à reconsidérer leurs stratégies de stockage et, par conséquent, réduire les prix à 80-90 dirhams le litre.
Abdellatif, un consommateur régulier, témoigne de l’impact de cette inflation : « Habituellement, j’achète 100 litres d’huile d’olive par an, mais cette année, je n’ai pu en acheter que 50 litres à cause de l’augmentation des prix. Cela a profondément affecté notre budget familial. »
Le ministère de l’Agriculture prévoit une production d’olives de 1,07 million de tonnes pour l’automne 2023, espérant une augmentation de 10 % par rapport à 2022. D’ici 2030, le Maroc ambitionne d’atteindre une production de 3,5 millions de tonnes