La chambre correctionnelle disciplinaire de la Cour d’appel de Marrakech a rendu son verdict dans une affaire marquante de corruption. Le président de la commune territoriale Harbil Tamesna, identifié par ses initiales « R.A », a été reconnu coupable et condamné à deux ans de prison ferme ainsi qu’à une amende de 10 000 dirhams. Cette sentence fait suite à son implication dans une affaire de corruption pour l’obtention de documents administratifs.
L’affaire a pris une tournure décisive lorsque « R.A » a été pris en flagrant délit avec une somme présumée de corruption de 5 000 dirhams, signalée par une employée du département d’urbanisme de la même commune. Cette dernière, également reconnue coupable, a joué le rôle d’intermédiaire dans cette affaire, demandant 25 000 dirhams pour une licence administrative, montant auquel le président de la commune a ajouté 5 000 dirhams.
L’Association Marocaine des Droits Humains et l’Association Marocaine pour la Protection des Deniers Publics ont joué un rôle clé dans la mise en lumière de cette affaire, soulignant la mauvaise gestion et la corruption financière au sein de la commune, et appelant à des enquêtes plus approfondies sur la gestion des permis de construire et l’embauche.
Cette condamnation est un pas important dans la lutte contre la corruption au Maroc, démontrant l’engagement des autorités judiciaires à combattre cette pratique néfaste. Cependant, cette affaire souligne également qu’il reste encore beaucoup à faire pour éradiquer complètement la corruption à tous les niveaux de gouvernance dans le pays.