La Caisse de compensation marocaine, essentielle au soutien des prix du gaz, de la farine et du sucre, a coûté à l’État près de 18,5 milliards de DH de janvier à août 2023. Cependant, pour l’année prochaine, l’allocation budgétaire prévue ne dépasse pas 16,5 milliards de DH. Cette réduction annonce un changement majeur : à partir d’avril 2024, la décompensation entraînera une hausse des prix des produits subventionnés pour les consommateurs.
Depuis 2015, l’État a investi 174 milliards de DH dans cette subvention, soit une moyenne de 19,4 milliards de DH par an. L’objectif actuel du gouvernement est de cibler ces aides vers les familles les plus vulnérables, initiant ainsi une décompensation graduelle jusqu’en 2026. Cette transition impactera significativement les prix du butane, de la farine et du sucre.
Le prix de la bonbonne de gaz de 12 kg connaîtra une augmentation annuelle, passant de 40 DH à 50 DH en avril prochain, et atteindra 70 DH en 2026. L’État compensera la différence entre les nouveaux prix et les tarifs internationaux, sans pour autant libéraliser complètement les prix. Un plafonnement des prix est envisagé dans le pire des scénarios.
La subvention pour la bonbonne de 12 kg a atteint un pic de 92 DH en mars 2023, avant de chuter à 45 DH en juillet, le niveau le plus bas depuis décembre 2020. En septembre, cette subvention est remontée à 63 DH. La subvention moyenne pour janvier-septembre 2023 a été de 68 DH, en baisse de 30 % par rapport à l’année précédente.
Cette évolution indique une vie plus chère à tous les niveaux pour les Marocains, surtout pour les produits de première nécessité.