L’analyste militaire et stratégique, Mohamed Chekir, a récemment souligné l’orientation ferme du Maroc vers l’indépendance dans le domaine de la fabrication militaire. Cette avancée suit la ratification d’une série de lois encadrant ce secteur.
Chekir considère que le Maroc est pionnier en réalisant un bond qualitatif dans le domaine de l’autonomie défensive. Il indique que dans le cadre de ses ambitions de devenir une puissance régionale, le Maroc aspire à développer une industrie militaire autonome pour éviter les coûts importants liés à l’importation.
Le Maroc, profitant de l’accord d’Abraham conclu avec les États-Unis et Israël, cherche à bénéficier de leur expertise dans la fabrication de drones. Cette démarche fait suite à la reconnaissance de l’efficacité de ces appareils dans la neutralisation des mouvements du Front Polisario le long du mur de défense.
Chekir souligne que le Maroc travaille à fabriquer ses propres pièces de rechange, ce qui contribuera à réduire les coûts et permettra au pays d’atteindre l’autosuffisance et de se lancer dans l’exportation vers l’Afrique, réduisant ainsi sa dépendance envers les fournisseurs étrangers.
Il ajoute que l’industrie militaire, employant une main-d’œuvre hautement qualifiée d’ingénieurs et de techniciens, stimule davantage l’économie que les industries civiles. L’exportation de ces équipements militaires rapportera des devises étrangères à l’économie marocaine. De plus, l’industrie militaire dynamise un éventail d’autres industries et services, contribuant ainsi à la création d’emplois et à la revitalisation de l’économie, non seulement dans le secteur militaire, mais aussi dans des secteurs connexes.
Le Maroc, déjà en plein essor dans divers secteurs, semble bien parti pour répliquer son succès dans l’industrie de l’armement. Cette nouvelle orientation vers l’autonomie militaire et technologique marque une étape décisive dans son affirmation en tant que puissance régionale.