Dans un rapport récent, l’Alliance des organisations non gouvernementales sahraouies a dénoncé les restrictions imposées par le Front Polisario dans les camps de Tindouf en Algérie. Selon cette alliance, le Polisario autorise uniquement la création d’organisations alignées sur ses propres thèses et contrôle strictement les déplacements et les voyages à l’étranger, privilégiant les militants qui soutiennent ses idées.
Le rapport met en évidence que les défenseurs des droits humains non affiliés au Polisario sont confrontés à des entraves dans leur liberté de mouvement. L’Algérie, hôte des camps, impose que les résidents obtiennent une autorisation de sortie du Polisario pour quitter le pays. Ces mesures sont renforcées par des interrogatoires et des confiscations au retour des individus dans les camps.
En l’absence de surveillance internationale, le Polisario interdit la formation de toute association politique ou culturelle empêchant de fait toute activité civile ou politique indépendante.
Publié par des organisations telles que « Africa Watch », « Defenders of Human Rights », et « The International Network for Human Rights and Development », le rapport a été émis en réponse à la visite de la rapporteuse spéciale de l’ONU en Algérie. Il souligne la privation de droits essentiels des résidents des camps, notamment en matière de vie, sécurité physique, éducation, santé, et libertés d’opinion, d’expression et de mouvement. Ce document pointe du doigt la responsabilité de l’Algérie qui, en déléguant la gestion des camps au Polisario, s’est désengagée de ses obligations internationales de protection des personnes sous sa juridiction.
Le rapport met en lumière les tactiques manipulatrices du Front Polisario, qui exerce, sous le regard apparent des autorités algériennes, un contrôle absolu non seulement sur les résidents de ses camps, mais également sur les aides humanitaires qu’il reçoit. Cette situation expose une réalité troublante où les besoins des résidents et l’intégrité des aides humanitaires sont subordonnés aux desseins politiques du Polisario, avec une implication tacite de l’Algérie.