Mutisme général sur l’affaire « Naciri-Bioui »: Les marocains attendent les réactions du gouvernement, des leaders politiques et des présidents des Clubs sportifs
Depuis l’aube du jeudi 22 décembre 2023, l’arrestation de Saïd Naciri, président du Club Wydad, et d’Abdenbi Bioui, président du conseil régional de l’Oriental, a secoué le Maroc. Les deux figures de proue font face à des allégations graves, incluant le faux et l’usage de faux, le trafic de dogues, la corruption, et l’abus de pouvoir. Bien que la présomption d’innocence soit un principe fondamental, l’absence de réactions officielles des autorités gouvernementales soulève des interrogations quant à la transparence et à la gouvernance du pays.
Il est essentiel de rappeler que les accusés restent innocents jusqu’à preuve du contraire, et que le processus judiciaire est en cours pour établir la vérité. Cependant, même dans ce contexte, des réactions des autorités s’avèrent nécessaires pour rassurer le public et maintenir la confiance dans les institutions.
Le mutisme du gouvernement marocain ainsi que des présidents de clubs sportifs et des présidents des partis politiques face à cette affaire d’envergure souligne l’importance de la transparence dans le traitement des questions liées à la corruption et aux abus de pouvoir. Les Marocains sont en droit d’attendre des réponses officielles et des déclarations des autorités compétentes, soulignant leur engagement envers la justice et la bonne gouvernance.
Dans d’autres démocraties, on aurait pu s’attendre à des réactions de la part des chefs de partis, surtout de ceux qui sont élus et députés. Cependant, jusqu’à présent, le silence demeure.
Il est impératif que les autorités marocaines prennent la parole pour clarifier leur position sur cette affaire et souligner l’engagement du pays envers la justice et la transparence. Ces réactions contribueraient à apaiser les inquiétudes du public et à démontrer la volonté des institutions de faire face aux allégations de manière responsable.
L’urgence de réactions officielles face aux récentes arrestations de ces deux personnalités éminentes au Maroc ne peut être suffisamment soulignée. La transparence des institutions et la crédibilité du système judiciaire sont en jeu, et il est impératif que les autorités fassent preuve de clarté dans leur communication avec le public. Indépendamment du statut ou de la renommée d’une personnalité, le principe fondamental de l’égalité devant la loi doit prévaloir. Quiconque enfreint la loi doit être jugé équitablement et puni conformément à la législation en vigueur. Cela renforce non seulement la confiance du public dans le système judiciaire, mais aussi la conviction que la justice est impartiale, indépendamment du statut social ou professionnel de l’individu impliqué. En fin de compte, la préservation de l’état de droit est essentielle pour garantir l’intégrité de la société et maintenir la confiance du public dans les institutions chargées de faire respecter la loi.