Au jour du Nouvel An, une série d’opérations de sécurité d’envergure a été menée par les unités des Forces Armées Royales marocaines, en étroite collaboration avec les services de sécurité et les autorités locales. Ces interventions ciblaient les candidats à l’immigration clandestine dans les villes stratégiques de Nador, M’diq et Fnideq. Le bilan de ces opérations, particulièrement intensifiées durant la nuit du Nouvel An, est significatif : plus de 1.000 personnes ont été interceptées.
La Commande Générale des Forces Armées Royales a indiqué que ces opérations d’interception et d’éloignement ont été menées par des unités spécifiquement chargées de surveiller les frontières. L’objectif était de contrer le flux croissant de migrants irréguliers, notamment dans un contexte marqué par une forte affluence aux abords des enclaves de Ceuta et Melilla.
À Nador, un total de 175 personnes de diverses nationalités, y compris algériennes, marocaines, tunisiennes et yéménites, ont été interceptées. D’autres opérations dans les villes voisines ont permis l’interception de 935 candidats supplémentaires, tous en préparation de leur passage vers l’Espagne.
L’escalade des mesures de sécurité aux frontières nord du Maroc s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus large de contrôle migratoire, en réponse notamment à des appels à des migrations de masse relayés sur les réseaux sociaux. Des renforts de sécurité importants ont été déployés autour du poste-frontière de Bab Ceuta et des zones côtières adjacentes.
Dans les jours précédant le Nouvel An, les autorités ont procédé à l’arrestation de plus de 300 personnes à Fnideq et dans la commune de Belyounech. La majorité d’entre elles étaient de jeunes Marocains mineurs issus de différentes régions du pays.
À Tétouan, les forces de sécurité ont également appréhendé plusieurs jeunes, dont certains étaient équipés pour escalader la barrière frontalière entre Ceuta et Fnideq.
Des sources locales rapportent que les services de sécurité ont aussi arrêté plusieurs administrateurs de pages et groupes WhatsApp, accusés d’inciter à l’immigration de masse lors du Nouvel An. Ces individus sont actuellement en garde à vue, en attente de leur comparution devant la justice. Par ailleurs, les migrants interceptés ont été renvoyés vers leurs villes d’origine.
L’augmentation de la vigilance et des mesures de sécurité dans les villes de Tétouan, M’diq, Fnideq et Martil s’explique par la nécessité d’anticiper toute tentative de passage en masse, un phénomène déjà observé lors du Nouvel An 2021/2022. Cette stratégie inclut notamment la surveillance des communications via WhatsApp, témoignant de la détermination des autorités marocaines à maîtriser les flux migratoires irréguliers.