Ces derniers temps, une série de scandales ébranle le monde politique marocain avec la chute successive d’une dizaine de députés, impliqués dans divers délits graves tels que la corruption, le détournement de fonds publics, le trafic de drogue, entre autres infractions. Dernier en date, le député Saleh Oughbal vient d’être condamné par contumace à cinq ans de prison ferme pour escroquerie et émission de chèques sans provision.
Selon le quotidien arabophone Alakhbar, le tribunal de première instance de Sidi Slimane a reconnu coupable le parlementaire istiqlalien, lui infligeant une peine de cinq ans d’emprisonnement et une amende de 250.000 dirhams. Le tribunal a également condamné un complice, identifié par les initiales « A.M », à un an de prison et la même amende, tout en l’innocentant du chef d’accusation d’escroquerie.
Il apparaît que les chèques émis par Oughbal et son associé représentaient des sommes d’argent considérables, se chiffrant en millions. De plus, le tribunal a interdit aux deux individus d’émettre des chèques pour une période de cinq ans, à l’exception de ceux permettant uniquement le retrait d’argent.
Malgré son absence lors des audiences, Oughbal s’est rendu la semaine dernière au tribunal pour déposer un pourvoi en appel. Dans une déclaration récente, il a nié en bloc cette condamnation, la qualifiant de « mensonges » et de « calomnie ». Cependant, un extrait du jugement, largement diffusé dans la presse et sur les réseaux sociaux, semble confirmer les informations relayées par les médias à son sujet.
Cette affaire vient s’ajouter à une série de cas impliquant des élus, mettant en lumière les défis persistants de la lutte contre la corruption et la nécessité d’une plus grande intégrité dans la sphère politique marocaine.