Le procureur général près la Cour d’appel de Fès a décidé, mardi dernier, de placer en garde à vue la présidente d’une association ainsi que cinq de ses membres. Ils sont actuellement sous la garde à vue à la Direction régionale de la police judiciaire à Fès, accusés de manipulation de fonds publics attribués à l’association par des institutions publiques.
Selon des sources, le nombre total d’arrestations s’élève à six, suite à l’annonce par la Direction générale de la sûreté nationale de l’arrestation de quatre individus, dont la présidente de l’association, « F. A ». Cette dernière avait récemment organisé un événement de grande envergure dans un hôtel de luxe à Fès pour célébrer le Nouvel An amazigh. Le mari de l’activiste associatif et sa fille, occupant le poste de trésorière de l’association bénéficiant de soutiens publics, ont également été appréhendés.
L’association, dont le siège se trouve à Hay Akdal à Rabat, bénéficie du soutien de plusieurs institutions publiques pour financer un programme de soutien scolaire dans diverses régions, notamment le soutien accordé par le ministère de l’Éducation nationale dans le cadre de la prévention du décrochage scolaire.
La police judiciaire de Fès a ouvert une enquête sous la supervision du parquet compétent afin de déterminer les actes criminels reprochés à la présidente de l’association et à trois de ses membres, suspectés d’implication dans le détournement de fonds publics liés aux opérations de soutien public.
Un responsable de la sécurité a indiqué que les personnes arrêtées, dont la présidente de l’association, la trésorière et deux autres membres, ont été soumises aux procédures d’enquête menées par la police judiciaire de Fès, sous la supervision du parquet compétent. L’objectif est de faire la lumière sur toutes les circonstances de cette affaire, ainsi que sur les mécanismes de dilapidation et de détournement des fonds publics et leur utilisation.