Le ministre de l’Équipement et de l’eau, Nizar Baraka, a révélé des statistiques alarmantes sur la pénurie d’eau au Maroc pour la période de septembre 2023 à janvier 2024. Avec des précipitations affichant un déficit de 70% par rapport à la moyenne, les grands barrages du Royaume ont enregistré un déficit de 84% dans les apports d’eau, atteignant seulement 621 millions de mètres cubes.
Cette situation a entraîné un taux de remplissage des barrages de seulement 23,14%, en baisse de 8,42% par rapport à l’année précédente. La période 2019-2023 est l’une des plus sèches, avec des apports totaux de 15,3 milliards de mètres cubes, mettant une pression significative sur les réserves d’eau des barrages.
Face à cette crise, le ministère de l’Équipement et de l’eau a annoncé des mesures d’urgence. Une interconnexion des bassins du Sebou, du Bouregreg et de l’Oum Er-Rabia permettra d’optimiser l’utilisation de l’eau non exploitée du bassin de Sebou pour approvisionner les zones côtières. Une station de dessalement à Casablanca, des forages exploratoires pour les zones rurales, et l’accélération de la construction de la station de dessalement pour Sidi Ifni font partie des solutions.
Cependant, l’interdiction des forages dans les nappes profondes, le renforcement de la production de la station de dessalement de Laâyoune, et la construction de stations de dessalement pour Guelmim et Tan-Tan soulignent la diversité des mesures nécessaires.
Cette crise hydrique met en évidence la nécessité d’une gestion proactive et de la diversification des sources d’eau. Les autorités, en collaboration avec les acteurs concernés, travaillent sans relâche pour assurer l’approvisionnement en eau potable dans un contexte de pénurie inquiétante.