Chaque fois que je suis arrêté pour une infraction de circulation et que je paye l’amende correspondante, une pensée m’envahit systématiquement : cet argent parviendra-t-il réellement à sa destination prévue, ou bien sera-t-il détourné en route ? Ce doute persistant reflète une préoccupation bien réelle au sein de notre société : la confiance dans l’intégrité et la transparence de nos institutions. Malheureusement, cette inquiétude n’est pas toujours infondée, comme en témoigne une récente affaire à Fès, où des soupçons de falsification, d’utilisation abusive et de détournement de fonds publics planent sur certains membres de la police chargés de la gestion des amendes routières.
La brigade régionale de la police judiciaire de la ville de Fès a ouvert une enquête judiciaire sous la supervision du parquet compétent, ce mardi, pour vérifier les actes criminels attribués à trois policiers, soupçonnés d’être impliqués dans une affaire de falsification, d’utilisation et de détournement de fonds publics.
Selon une source sécuritaire, il s’agit d’un officier de police et d’un inspecteur de police travaillant au bureau des infractions routières de la préfecture de police de Fès, ainsi que d’un officier de police à la retraite.
L’inspection administrative et financière menée par les services de la sécurité nationale a révélé des irrégularités dans la gestion des amendes forfaitaires obtenues à partir des infractions au code de la route dans la préfecture de police de Fès, sous la supervision des policiers suspects. Cette situation a conduit au renvoi du dossier à la police judiciaire pour ouvrir une enquête criminelle sur les actes commis.
Les policiers suspects, y compris le retraité, ont été placés en garde à vue dans le cadre de l’enquête judiciaire en cours, supervisée par le parquet compétent, afin de déterminer toutes les violations commises et d’interroger tous les suspects potentiels.
Parallèlement aux enquêtes judiciaires, la Direction générale de la sûreté nationale a émis une décision de suspension temporaire de leurs fonctions à l’égard des policiers suspects, en attendant de régler les responsabilités pénales et disciplinaires dans cette affaire.
Il convient de rappeler qu’une commission centrale composée de la brigade nationale de la police judiciaire, de l’inspection générale, des ressources humaines et de la sécurité publique s’est rendue à Fès pour enquêter sur le détournement de la somme de 42 millions de centimes du bureau des infractions routières de la préfecture de police de Fès entre 2021 et 2022.
Les mêmes sources ont ajouté que la commission centrale mène des investigations intensives depuis son arrivée à Fès il y a dix jours, ayant convoqué le chef du bureau des infractions routières à la retraite en 2022, ainsi que certains agents de la police de la circulation et de la patrouille pour les interroger sur le dossier du détournement des fonds des amendes routières.
1 Comment
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Adyl Mouheidine
9 mois il y a
Merci, C’est vraiment ce que je pense. vous avez soulevé quelque chose que beaucoup de citoyens à travers notre pays ont vecu. Ainsi , cela ne concern pas seulement la ville de Fez. C’est omniprésent par tout.
Merci, C’est vraiment ce que je pense. vous avez soulevé quelque chose que beaucoup de citoyens à travers notre pays ont vecu. Ainsi , cela ne concern pas seulement la ville de Fez. C’est omniprésent par tout.