Le mouvement islamiste Al-Adl Wal-Ihsane, une figure de proue du paysage politique marocain, a récemment alimenté les conversations en publiant un document politique éclairant ses orientations futures. Cette initiative a déclenché un débat animé quant aux implications potentielles de ce document sur la politique nationale.
Dans une entrevue accordée au journal Hespress, Fathallah Arsalane, secrétaire général adjoint et porte-parole du mouvement, a pris la parole pour clarifier les motivations derrière cette publication. Il a expliqué que ce document politique résultait de délibérations internes et externes, visant à préciser les positions du mouvement sur diverses questions politiques, tout en répondant aux interrogations de différents acteurs politiques et citoyens.
Arsalane a souligné que ce document s’adresse à l’ensemble de la société marocaine, y compris aux institutions étatiques, mettant en avant le rôle politique significatif d’Al Adl Wal Ihsane dans le paysage politique actuel.
L’un des points abordés lors de l’entretien était la vision du mouvement sur l’État, notamment sur la question du « Califat » tel que défendu par feu Cheikh Abdessalam Yassine. Arsalane a clarifié que le mouvement ne prônait pas un État religieux dans son sens théocratique, réaffirmant ainsi sa vision d’un État civil.
Concernant la possibilité de créer un parti politique, Arsalane a exprimé la volonté du mouvement tout en pointant les défis potentiels, notamment l’attitude de l’État envers les opposants politiques. Il a souligné que les conditions politiques actuelles pourraient rendre difficile la concrétisation de cette volonté.
Enfin, Arsalane a nié toute implication dans des négociations secrètes avec l’État, affirmant que le document était une initiative indépendante visant à clarifier les positions du mouvement. Il a également évoqué les futures perspectives, notant que des séminaires et des réunions seront organisés pour discuter du document avec ceux qui sont intéressés, offrant ainsi une plateforme pour un dialogue ouvert et constructif sur les questions politiques soulevées.