Le groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD) a exprimé son mécontentement quant à la décision du gouvernement d’exempter les hammams modernes de la fermeture hebdomadaire imposée à d’autres établissements similaires. Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, le PJD a mis en avant les incohérences et les conséquences sociales de cette décision.
Selon le groupe PJD, cette mesure de fermeture pendant trois jours par semaine des hammams traditionnels priverait plus de 200 000 travailleurs de leur source de revenus quotidienne, accentuant ainsi la vulnérabilité économique de cette classe sociale dont les revenus mensuels sont déjà limités à 2000 ou 3000 dirhams dans le meilleur des cas. De plus, les propriétaires de hammams seraient confrontés à des difficultés supplémentaires avec la Caisse nationale de sécurité sociale. Cette décision intervient dans un contexte où l’ensemble de la société subit encore les effets de l’inflation et de la hausse des prix des produits de consommation.
Le groupe parlementaire souligne également que cette mesure semble injustifiée, car le secteur des hammams n’est pas considéré comme l’un des plus grands consommateurs d’eau. De plus, la fermeture partielle des hammams traditionnels risque d’entraîner une augmentation de la fréquentation des établissements les jours restants de la semaine, ce qui accroîtrait la consommation d’eau pendant les heures de travail.
Une autre critique adressée par le groupe PJD concerne l’absence d’une étude préalable sur les répercussions sociales et économiques de la décision de fermeture des hammams populaires, tandis que les hammams SPA bénéficient d’une exemption. Cette disparité de traitement soulève des questions sur l’équité des mesures prises par le gouvernement.
En réponse à ces préoccupations, le groupe parlementaire demande au ministre Laftit des éclaircissements sur les raisons de cette différence de traitement entre les hammams traditionnels et les hammams SPA. De plus, il appelle à la prise de mesures correctives pour garantir une utilisation rationnelle de l’eau tout en assurant un soutien social à la classe ouvrière du secteur des hammams, tant sur le plan social qu’économique.