Le ministère de la Culture, de la Jeunesse et de la Communication a décidé de retirer le site archéologique de Chellah de la liste des monuments historiques, des sites archéologiques et des musées relevant de sa compétence, dans le cadre du processus de réhabilitation et de développement de ce site historique.
Le dernier numéro du Journal Officiel (7275) comprend une décision conjointe du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, et du ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances chargé du Budget, modifiant la décision conjointe du ministre de la Culture et de la Communication et du ministre de l’Économie et des Finances numéro 834.18 du 22 mars 2018, fixant les tarifs de visite des monuments, sites historiques et musées relevant du ministère de la Culture et de la Jeunesse.
La décision conjointe stipule explicitement le retrait du site archéologique de Chellah de la liste des monuments et sites historiques, ainsi que des musées spécifiés par l’article 1 de la décision conjointe numéro 834.18.
Selon une source du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, cette décision intervient après la création de la société de développement local « Rabat du Patrimoine », relevant de la région de Rabat-Salé-Kénitra. Cette société sera chargée de la gestion et du développement du site de Chellah afin de le mettre aux normes internationales.
La même source a confirmé que la réhabilitation du site de Chellah comprendra la construction de cafés, de restaurants et d’espaces de divertissement, avec pour mission la société de développement local de le rendre conforme aux normes internationales.
Le tarif actuel pour visiter le site de Chellah, ainsi que plusieurs autres monuments et sites historiques, est fixé à 10 dirhams pour les citoyens marocains et à 70 dirhams pour les étrangers, avec une gratuité pour les étudiants.
D’autre part, le même numéro du Journal Officiel comprend une décision du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication fixant les conditions et les normes relatives au transport et au stockage des œuvres d’art et des collections muséales. Cette décision énonce plusieurs critères à respecter lors de ces opérations, notamment l’inventaire, l’emballage, le rembourrage et la manipulation des œuvres d’art et des collections muséales, que ce soit pour leur exposition, leur étude, leur restauration ou leur stockage.
La décision ministérielle souligne également la nécessité de suivre le parcours des œuvres d’art et des collections muséales, de sécuriser leur transport et de prendre toutes les mesures administratives et douanières nécessaires. Elle recommande également l’accompagnement du transport par des spécialistes du domaine muséal.
Avant le début du transport, la décision ministérielle insiste sur le choix de matériaux d’emballage adaptés à la nature de chaque œuvre d’art, ainsi que sur l’utilisation de matériaux absorbant les chocs thermiques résultant des changements climatiques soudains. Elle recommande également l’utilisation de rembourrages spéciaux pour réduire les chocs au niveau des zones de frottement.
Pendant le transport, la décision ministérielle suggère l’arrêt du véhicule transportant les œuvres d’art et les collections muséales toutes les quatre heures de conduite, avec une durée de repos d’au moins 45 minutes.
À l’arrivée des œuvres au lieu de destination, elles doivent être déchargées des caisses et examinées par des spécialistes du transport et de la fixation des œuvres, avec la rédaction de rapports sur leur état après leur arrivée.
En ce qui concerne le stockage, la décision ministérielle stipule que l’espace dédié au stockage des œuvres d’art et des collections muséales dans chaque musée doit être d’environ 90 mètres carrés pour chaque 500 mètres carrés de surface d’exposition permanente. Cet espace doit inclure des zones spécifiques pour la préservation, la gestion, l’emballage, le déballage et la restauration des œuvres d’art et des collections muséales.
Le ministère exige également que cet espace de stockage, situé à l’intérieur de chaque musée, soit au centre du bâtiment, loin des murs extérieurs, et qu’il remplisse les conditions de santé et de sécurité, en particulier l’absence de passage des systèmes de tuyauterie d’eau à l’intérieur. Il doit également répondre aux conditions nécessaires pour la pratique des activités muséales en termes de température, d’humidité et de circulation d’air