La tension entre la Chine et les États-Unis s’intensifie alors que le sort de l’application de médias sociaux TikTok est sur le point d’être scellé par un projet de loi à la Chambre américaine des représentants. La Chine a vivement réagi à cette initiative, estimant qu’une telle interdiction reviendrait à « se tirer une balle dans le pied » pour la première puissance mondiale.
Depuis plusieurs mois, TikTok est sous le feu des critiques des autorités américaines, qui soupçonnent l’application de vidéo courte d’être un outil d’espionnage au service de Pékin. Cette inquiétude est alimentée par la grande popularité de TikTok aux États-Unis, où elle compte plus de 170 millions d’utilisateurs. TikTok, de son côté, nie fermement ces accusations.
Le projet de loi soumis à la Chambre des représentants exigerait que TikTok rompe tout lien avec sa société mère, ByteDance, ainsi qu’avec la Chine. Faute de quoi, l’application serait interdite aux États-Unis. Cette perspective a suscité une réaction cinglante de la part de la Chine, qui a dénoncé une campagne d’intimidation à l’encontre de TikTok.
Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a souligné que les États-Unis n’avaient jamais présenté de preuves démontrant que TikTok représentait une menace pour leur sécurité nationale. Il a averti que l’interdiction de TikTok minerait la confiance des investisseurs internationaux et nuirait aux États-Unis eux-mêmes.
Malgré les craintes exprimées aux États-Unis concernant les liens entre TikTok et les autorités chinoises, le groupe a affirmé n’avoir reçu aucune demande du gouvernement chinois pour transférer des données personnelles. En outre, le président américain Joe Biden, en campagne pour un deuxième mandat, a rejoint l’application TikTok en février, soulignant ainsi son importance dans la sphère politique et son attrait auprès des jeunes électeurs potentiels.