Salim Berrada, accusé de viols et agressions sexuelles sur des femmes rencontrées sur Tinder, comparaît devant la cour criminelle départementale de Paris à partir de lundi.
Né au Maroc en 1985, Salim Berrada est arrivé en France à l’âge de 18 ans. Après avoir abandonné sa carrière d’ingénieur en 2013, il s’est lancé dans la photographie avec l’ambition de devenir artiste et cinéaste.
Le modus operandi de Berrada était systématique : se faisant passer pour un photographe, il invitait des femmes à son studio sous prétexte de séances photo. Après les avoir accueillies, il leur offrait de l’alcool, parfois drogué, et abusait d’elles une fois qu’elles se retrouvaient dans un état de vulnérabilité, sous l’effet de la substance, incapables de se défendre contre ses attaques.
Malgré les preuves, dont des traces de drogue retrouvées chez plusieurs des victimes, Salim Berrada nie les accusations portées contre lui. Pourtant, son scénario semble clair et répétitif.
Écroué en 2016, il avait été libéré en 2019 après avoir passé deux ans et demi en prison. Cependant, plusieurs plaignantes ont signalé qu’il était de nouveau actif sur les applications de rencontre, ce qui a entraîné de nouvelles plaintes. En juillet 2023, il a été de nouveau mis en examen pour viols et agressions sexuelles et placé en détention provisoire.
Ce procès met en lumière les dangers des rencontres en ligne et souligne l’importance de la vigilance lors de telles interactions. Les autorités doivent également s’assurer que les prédateurs sexuels présumés soient tenus responsables de leurs actes et que les victimes reçoivent le soutien nécessaire.