Le scandale de falsification qui secoue Essaouira connaît de nouveaux rebondissements. Impliquant le propriétaire d’un hôtel, également président du conseil provincial, et son frère, ainsi qu’un ancien membre du conseil municipal, cette affaire devrait être jugée devant la chambre des crimes financiers de la cour d’appel de Marrakech d’ici la fin du mois.
L’histoire remonte à 2005, lorsqu’une plainte a été déposée par un ancien employé d’Essaouira, déclenchant une série d’enquêtes et d’investigations approfondies. À l’issue de ces investigations, les accusés ont été condamnés en première instance pour falsification et complicité dans des documents officiels. Cependant, lors de l’audience en appel en janvier dernier, les autorités judiciaires ont décidé de réexaminer l’affaire, la renvoyant ainsi devant la chambre spécialisée dans les crimes financiers à la cour d’appel de Marrakech.
Cette affaire a déjà entraîné des conséquences sévères pour un responsable politique, condamné à deux ans de prison ferme et à une amende de 100 000 dirhams en novembre 2022. Il était accusé de manipulation dans le transfert de propriété d’un bien immobilier important et de modification de son loyer. Les mêmes accusations ont été portées contre un ancien conseiller municipal et le frère du premier accusé, ce dernier dirigeant une unité hôtelière.
L’implication du président du conseil provincial actuel d’Essaouira dans cette affaire remonte à une transformation controversée d’une clinique en hôtel, sans respect des procédures légales. Le changement de loyer, effectué en dehors des règles conventionnelles, a également attiré l’attention des autorités.
Maintenant, après une longue période d’enquête et de procédures judiciaires, le dossier est de retour devant la cour d’appel de Marrakech, où les trois accusés devront répondre de leurs actes. Les jugements de première instance ont déjà été prononcés, totalisant six ans de prison ferme et une amende de 300 000 dirhams, répartis entre eux.
Cette affaire illustre les efforts continus des autorités judiciaires pour lutter contre la corruption et la falsification, tout en soulignant l’importance de la transparence et de l’intégrité dans la gestion des affaires publiques.