La justice marocaine a rendu son verdict dans l’affaire impliquant Mohamed El Aydi, ancien député de l’Istiqlal et ancien maire de la commune de Moulay Yaâcoub, ainsi que six autres accusés. L’audience tenue par la chambre criminelle de la Cour d’appel de Fès a condamné Mohamed El Aydi à deux ans de prison ferme et à une amende de 5000 dirhams. Quant à Abdalmajid B., un employé technique de la commune de Moulay Yaâcoub, il a écopé d’une peine d’un an de prison ferme et d’une amende de 2000 dirhams. Les cinq autres accusés, ingénieurs et architectes, ont été condamnés à deux mois de prison avec sursis.
Les charges retenues contre Mohamed El Aydi comprenaient entre autres des accusations de détournement de fonds publics, de faux en écriture publique et usage de faux, de corruption et d’abus de pouvoir. Ces accusations ont été formulées après une enquête menée par la brigade régionale de la police judiciaire sur ordre du procureur général, suite à des plaintes et des rapports faisant état de graves irrégularités dans la gestion de la commune de Moulay Yaâcoub pendant le mandat précédent.
Les investigations ont révélé que des irrégularités avaient eu lieu dans la gestion immobilière de la commune, notamment des ventes de terrains publics à des particuliers, des constructions illégales et des modifications non autorisées des plans d’urbanisme. Des accusations de corruption ont également été portées à l’encontre de Mohamed El Aydi, notamment pour avoir favorisé certains individus dans l’attribution de logements sociaux en échange de pots-de-vin.
La condamnation de Mohamed El Aydi et des autres accusés intervient après plusieurs mois d’enquête et de procédures judiciaires. Cette affaire a mis en lumière des pratiques présumées de corruption et de mauvaise gestion au sein de l’administration locale, suscitant l’indignation et la demande de sanctions sévères de la part de l’opinion publique.
La décision de la Cour d’appel de Fès marque une étape importante dans la lutte contre la corruption et l’impunité au Maroc. Elle envoie un message fort selon lequel personne n’est au-dessus de la loi et que les responsables politiques et administratifs doivent rendre des comptes pour leurs actes.