Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a exprimé ses inquiétudes quant à une éventuelle offensive russe de grande envergure dans un avenir proche. Lors d’une visite sur le front à l’est de l’Ukraine, il a lancé un nouvel appel à l’Occident pour qu’il fournisse davantage d’armes à son pays. Zelensky a averti que si l’Ukraine venait à perdre, cela pourrait ouvrir la voie à une expansion de l’agression russe vers d’autres nations, dont le Kazakhstan, les États baltes, la Pologne et même une partie de l’Allemagne.
Cependant, les experts en défense semblent diverger sur l’ampleur des risques encourus. Sven Biscop, expert en défense, rejoint Zelensky sur la nécessité d’un soutien accru de l’Occident en termes d’armement, mais il rejette l’idée d’une offensive russe aussi étendue. Selon lui, bien que les forces russes puissent remporter des victoires sur le champ de bataille, il est peu probable qu’elles parviennent à s’emparer de toute l’Ukraine.
Par ailleurs, une certaine prudence est de mise. Malgré les tensions, un consensus implicite semble exister entre les grandes puissances, écartant ainsi la perspective d’une guerre totale. Toutefois, les préoccupations persistent quant à d’autres formes d’attaques potentielles, telles que la guerre numérique et la désinformation. L’ancien colonel Roger Housen a averti que la Russie pourrait intensifier ses efforts pour influencer les processus démocratiques et les élections à l’échelle internationale.
Face à ces craintes, Vladimir Poutine a tenté de calmer le jeu en niant toute intention agressive envers les pays de l’OTAN. Il a qualifié les spéculations sur une attaque russe contre d’autres pays européens de « complètement absurdes ».
Malgré ces assurances, la situation reste tendue et les réponses stratégiques des nations occidentales restent cruciales pour faire face à toute escalade éventuelle.